L’économie de la zone euro est confrontée aux conséquences des tergiversations de la BCE sur la hausse des taux d’intérêt

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Cette semaine a été chargée en actions de la part des banques centrales. Mais avec mes excuses à la Norges Bank qui ne semble pas avoir reçu le mémo avec son augmentation de taux d’intérêt de 0,25% hier, la principale nouvelle est venue de la BCE. Permettez-moi de commencer par les paroles du président Lagarde.

Mais permettez-moi de vous rappeler une chose. Nous sommes dépendants des données. Nous ne sommes pas dépendants du temps. Nous sommes dépendants des données.

Permettez-moi maintenant de vous présenter les données de ce matin du HCOB PMI.

L’activité des entreprises dans la zone euro a chuté à un rythme plus prononcé en décembre, selon les données provisoires de l’enquête PMI®, clôturant un quatrième trimestre qui a vu la production chuter à son rythme le plus rapide depuis 11 ans, à l’exception des mois de pandémie du début 2020. Des ralentissements ont de nouveau été enregistrés dans l’industrie manufacturière et dans les services, les deux secteurs signalant de nouvelles baisses abruptes des entrées de nouvelles affaires, ce qui a entraîné une nouvelle réduction des arriérés de travail. Des emplois ont été supprimés pour le deuxième mois consécutif, les entreprises ayant réduit leurs capacités opérationnelles en raison de la détérioration de la situation des carnets de commandes et des perspectives toujours sombres pour l’année.
à venir, le sentiment futur restant bien en dessous de sa moyenne à long terme malgré une légère hausse. Les usines ont également réduit leurs stocks d’intrants à un rythme jamais vu depuis 2009.

J’ai présenté ici le tableau complet car il montre à quel point l’indice PMI est globalement pessimiste et, à 47, il montre une nouvelle baisse en décembre. En fait, il s’appuie sur de meilleures nouvelles en provenance de certaines des plus petites économies de la zone euro, car à ce stade, nous ne disposons que de détails sur l’Allemagne et la France et leurs chiffres étaient pires, à 46,7 et 43,7. Selon les rapports PMI, la France connaît une véritable crise. Nous savons, grâce à des mentions passées, que le président Lagarde et la BCE suivent ces chiffres et nous pouvons supposer qu’ils ont été prévenus.

Si l’on s’en tient à ce thème, il y a un autre problème car, selon la présidente Lagarde, le frein économique est renforcé.

Notre politique monétaire restrictive continue de se répercuter fortement sur les conditions de financement plus larges. Les taux débiteurs ont de nouveau augmenté en octobre, à 5,3 pour cent pour les prêts aux entreprises et à 3,9 pour cent pour les prêts hypothécaires.

Les emprunts pour l’activité économique sont très faibles.

Les prêts aux entreprises ont diminué à un taux annuel de 0,3 pour cent en octobre et les prêts aux ménages sont également restés modérés, augmentant à un taux annuel de 0,6 pour cent.

Donc, si nous reprenons ses mots, nous pouvons nous attendre à un nouveau ralentissement. Je ne pense pas que ce soit une coïncidence si nous n’avons pas entendu parler des indices PMI hier, car cela aurait posé des questions difficiles. Quel imbécile a augmenté les taux d’intérêt pas plus tard qu’en septembre par exemple ? Les gens pourraient également lui rappeler ce qu’elle a dit fin février.

LE PRÉSIDENT DE LA BCE LAGARDE : EN 2023, IL N’Y AURA AUCUN PAYS DE LA ZONE EURO EN RÉCESSION.

Dans l’état actuel des choses, les Pays-Bas et l’Autriche le sont et si les rapports PMI sont précis, plusieurs autres pays risquent d’en faire partie à l’heure actuelle, tout comme la zone euro dans son ensemble. De plus, seule une révision mineure à la baisse pour l’Allemagne signifierait qu’elle est restée dans une position toute l’année. Pourtant, voici la présidente Lagarde d’hier.

Tout d’abord, permettez-moi de dire que nous n’avons pas de récession dans notre scénario de référence. Bien entendu, je ne regarde pas des pays en particulier, nous regardons collectivement la zone euro dans son ensemble. Notre mandat n’est pas de provoquer une récession.

Des baisses de taux d’intérêt ?

Si nous examinions les réactions passées de la BCE, nous serions dans la zone de baisse des taux d’intérêt. Examinons donc cette question plus en détail.

Sur le premier, c’est très simple. Nous n’avons pas du tout discuté de baisses de taux. Pas de discussion, pas de débat sur cette question.

C’est une chose difficile à affirmer, même pour elle. Après tout, le « dot plot » de la Réserve fédérale américaine avait suggéré environ trois réductions des taux d’intérêt l’année prochaine et l’économie américaine est bien plus forte que celle de la zone euro. Ensuite, nous avons eu un type de riffing qui n’était pas un peu bizarre.

Et je pense que tout le monde dans la salle est d’avis qu’entre la randonnée et la coupe, il y a tout un plateau, toute une plage de cale. C’est comme le solide, le liquide et le gaz : on ne passe pas du solide au gaz sans passer par la phase liquide.

Elle ne semble pas connaître le concept du Triple Point où l’on peut passer du solide au gaz. Mais si nous arrêtons la chimie/physique et revenons à l’économie, le problème se pose ici clairement et permettez-moi de le souligner en examinant le rendement à dix ans de l’Allemagne. Il s’est approché de 2 % hier dans l’euphorie post-réserve fédérale et, après avoir rebondi, il est de 2,04 % ce matin. Les taux d’intérêt devraient donc se diriger vers 2% ou, si vous préférez, diminuer de moitié à partir d’ici. Ou vous pouvez adopter le point de vue de la BCE selon lequel les taux resteront à 4 % pendant un certain temps…

Le président de la Banque de France, François Villeroy, a répété ce thème sur les réseaux sociaux.

« Nous sommes sur un plateau où il faut prendre le temps d’apprécier la vue, c’est-à-dire d’apprécier les effets de la politique monétaire », a-t-il ajouté, évoquant une phase potentiellement prolongée de taux d’intérêt élevés. (Reuters)

Je ne suis pas sûr que l’indice PMI de 43,7 en France signifie qu’ils apprécieront la vision monétaire.

VILLEROY DE LA BCE : L’EUROPE SERA ÉPARGNÉE DE LA RÉCESSION, MÊME S’APPLIQUE À LA FRANCE – Reuters News

Salaires

C’est ainsi qu’ils en arrivent aux réflexions ci-dessus et encore une fois, si nous sommes polis, c’est plutôt curieux après la baisse des salaires réels que nous avons constatée dans la zone euro.

Deuxième point : quand on regarde toutes les mesures de l’inflation sous-jacente, il y en a une mesure particulière qui ne bouge pratiquement pas. Elle diminue un peu, mais pas beaucoup, et c’est l’inflation intérieure. Et l’inflation intérieure dépend en grande partie des salaires.

C’était la présidente Lagarde lors de la conférence de presse d’hier et, selon elle, le marché du travail est solide.

Le marché du travail continue de soutenir l’économie. Le taux de chômage s’est établi à 6,5 pour cent en octobre et l’emploi a augmenté de 0,2 pour cent au troisième trimestre.

Cette dernière affirmation a rencontré des difficultés ce matin après la publication d’Eurostat.

Dans l’UE, le taux d’emploi des personnes âgées de 20 à 64 ans s’élevait à 75,3 % au troisième trimestre 2023, soit une baisse de 0,1 point de pourcentage (pp) par rapport au deuxième trimestre 2023.

L’indice PMI du HCOB a renforcé le message d’Eurostat.

L’emploi a chuté pour un deuxième mois consécutif, les entreprises ayant réduit leurs capacités en fonction de l’affaiblissement de la demande. Bien que modestes, les récentes baisses de l’emploi sont les premières enregistrées depuis début 2021.

Commentaire

La BCE et la zone euro sont le sujet d’aujourd’hui parce qu’elles se trouvent franchement dans le plus grand désordre économique. Les perspectives semblent les plus mauvaises et, selon les rapports PMI, une récession est probable.

Les PMI de la zone euro suggèrent que le bloc de la zone euro est en passe de se contracter de -0,2% ou -0,3% ce trimestre @WilliamsonChris me dit Après -0,1% au troisième trimestre : c’est une récession ( @CNBCJou)

La présidente Lagarde et ses collègues ont décidé que l’inflation était une « bosse » qu’ils pouvaient ignorer et se sont alors retrouvés paniqués pour augmenter les taux d’intérêt. Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, le problème ici est celui du timing, car la prise de conscience tardive du problème signifie qu’une grande partie de l’impact des hausses est encore à venir. C’est ainsi qu’ils se retrouvent à pointer du doigt la croissance des salaires dans le but de détourner l’attention de la réalité de ce qu’ils ont fait. À ce sujet, permettez-moi de féliciter ceux d’entre vous qui ont soutenu à l’époque que les taux d’intérêt augmenteraient en réponse à la croissance des salaires plutôt qu’en réponse à l’inflation, comme la BCE vous a prouvé que vous aviez raison.

Permettez-moi de terminer sur une meilleure nouvelle pour la zone euro, à savoir la récente baisse des prix du gaz naturel, qui, espérons-le, améliorera les problèmes évoqués ci-dessus et contribuera à la croissance économique au début de l’année prochaine. Le problème pour la BCE est qu’elle réduit également la trajectoire de l’inflation et nous ramène ainsi à la question de son taux d’intérêt.

Pour finir, l’ajout de QT au mix semble encore plus bizarre bien que dans l’ordre des choses, cela soit relativement mineur.

Sur le second semestre, elle entend réduire le portefeuille PEPP de 7,5 milliards d’euros par mois en moyenne. Le Conseil des gouverneurs a l’intention d’interrompre les réinvestissements dans le cadre du PEPP à la fin de 2024.

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Étude d’économie rurale – Le Portugal.,Référence litéraire de cet ouvrage.

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